Intro sexuellement intéréssée

Angie ouvrit les yeux doucement et regarda le jeune homme couché à côté d’elle. Elle miaula timidement, se demandant ce qu’il voulait. Malgré qu’elle était vexée, un sourire se dessina sur son visage. Elle s’avança un peu plus contre lui, elle l’avait entendu parler de l’autre côté de la porte de son appartement mais elle ne savait pas ce qu’il avait dit. Elle se perdit dans le regard de son voisin, elle trouvait ses yeux captivants. Elle n’arrivait pas à s’en détacher, comme si elle cherchait à voir son âme.

L’hybride glissa ses jambes contre celles d’Ekadius et blottit sa tête dans son cou. Elle ronronnait au rythme de la respiration de celui-ci. La colère et l’envie de l’envoyer balader commençait à disparaître, elle était bien trop heureuse de le voir dans son lit. Savoir qu’il était sorti de son lit pour la retrouver regonfla son ego. Et ses bras autour d’elle lui donnait la sensation d’être en sécurité, protégée du monde extérieur. Les sentiments que sentait l’hybride était contradictoires, elle se retrouvait à faire des choses qu’elle n’avait pas l’habitude de faire.

Etre dans les bras de son amant pour y passer la nuit est quelque chose qu’elle trouvait inutile et sans saveur. En tout cas c’est ce qu’elle avait toujours pensé, Angie n’était pas du genre sentimentale, elle n’avait jamais voulu s’attacher ou être ce genre de femme. Elle se targuait d’être quelqu’un d’indépendant, ne mêlant pas sexe et sentiment. Pourtant, il n’y avait aucun autre endroit au monde où elle avait envie d’être à cet instant précis. Après une vague hésitation elle posa ses lèvres contre celle d’Ekadius, y déposant un baiser chaste et doux.

Le sommeil frappa la jeune neko de plein fouet. Elle bailla doucement et ses yeux se fermaient malgré elle. Elle passa ses bras autour du semi-démon et ronronna plus fort. Ses oreilles se collèrent contre le sommet de son crâne, sa queue s’enroula autour de celle d’Ekadius. Etendue contre lui, elle avait l’impression d’être dans une bulle coupée du monde. Il lui fallut peu de temps avant de s’endormir complètement. Sa respiration lente et profonde, elle dormit d’un sommeil sans rêve mais extrêmement reposant. Durant toute la nuit, elle chercha à être toujours en contact avec le corps de son voisin.

C’est un rayon de soleil qui passa entre les rideaux qui vient la réveiller. La neko grogna et s’étira, se demandant où elle se trouvait. Il lui fallu un moment pour réaliser qu’elle était bien dans son appartement. Elle sursauta en sentant quelqu’un dans son dos, se retourna et réalisa qu’il s’agissait d’Ekadius. Prenant appui sur son coude, elle observa le visage du semi-démon endormi. Elle sourit tendrement et chassa une mèche de cheveux pour mieux contempler son visage. Elle écarta le bras qui la maintenait contre lui et se glissa discrètement hors du lit pour se faufiler dans sa cuisine. Elle se servit une tasse de café et la bu, se demandant ce qu’elle faisait au juste.

C’était la première fois qu’elle était heureuse de se réveiller et d’avoir un homme chez elle. Elle avait du mal à se reconnaître ce matin, elle était en train de lui préparer un café sans même s’en rendre compte. Comme une bonne petite soumise. Cela l’énervait autant que cela lui plaisait, elle découvrait quelque chose de nouveau. Angie n’arrivait pas à aller contre les gestes qu’elle effectuait sans même réfléchir. Tout lui venait naturellement, comme si pendant la nuit quelque chose s’était faufiler dans son cerveau et la faisait agir de la sorte. Sur la pointe des pieds elle entra de nouveau dans sa chambre, une tasse de café brûlant dans les mains qu’elle déposa sur la table de chevet. Elle s’installa à nouveau près d’Ekadius et embrassa sa joue.

« Debout rayon de soleil, il fait jour ! Il y a du café qui t’attend. »

Angie eut juste le temps d’un baiser pour apprécier le réveil de son voisin, mais déjà il passait la porte de son appartement pour aller travailler. La neko resta assise dans son lit, surprise devant la tornade qui venait de traverser son appartement. Elle essaya de remettre de l’ordre dans ses pensées, caressant les lèvres qu’il avait embrassé avant de partir. Elle posa son regard sur la fenêtre, observant les gens passer dans la rue, les oiseaux se poser sur le rebord des fenêtres. La journée semblait douce et chaude.

La jeune femme décida de prendre une douche et de mettre un peu d’ordre dans son appartement. Elle rangea du mieux qu’elle pouvait les différentes pièces et fit la vaisselle qu’elle avait laissé traîné la veille. Au milieu de l’après-midi, elle s’assoupit un instant dans son canapé, roulée en boule, la tête sur l’accoudoir. Lorsqu’elle se réveilla son horloge lui indiquait qu’elle n’allait pas tarder à aller travailler. Pour la première fois qu’elle avait obtenu ce boulot, elle n’avait pas envie d’y aller. Mais c’était ça ou elle n’avait pas de quoi se nourrir ce mois-ci.

Elle s’étira et retira la chemise d’Ekadius, elle ne s’était pas rendu compte qu’elle la portait toujours. Elle fouilla ses tiroirs et enfila une guêpière noire, une culotte de dentelle assortie et passa des bas le long de ses fines jambes. Elle s’observa dans le miroir et estima que cela ferait l’affaire. Elle attrapa son uniforme sur un cintre et le passa. L’uniforme était simple mais suffisait à pousser les clients à consommer plus.

L’uniforme était composé d’une blouse à manches longues, au décolleté plongeant, voir même un peu trop étroit pour maintenir sa poitrine au complet. Le col était un col de chemise blanche. En bas c’était une mini-jupe descendant sur ses hanches,laissant visible tout son ventre et son dos, maintenue par une ceinture de cuir. Les couleurs de l’uniforme était noir, les lignes étaient de couleur dorée et les divers motifs étaient rouges. Elle compléta sa tenue avec une paire d’escarpins noire aux talons vertigineux et d’un collier de soumission en cuir muni d’un petit anneau.

Elle jeta un rapide coup d’oeil à son reflet dans le miroir, puis brossa ses cheveux pour les laisser lâcher. Elle se préférait coiffée de cette manière. Elle termina de s’apprêter en maquillant un peu ses lèvres d’un léger rouge et d’un trait noir sur ses yeux pour en marquer la forme d’amande. Elle sourit et se dit que si elle n’arrivait pas à retenir des clients dans cette tenue, personne n’y arriverait. Elle attrapa son sac à main et sortit de son appartement. Prenant soin de le fermer derrière elle, elle descendit les escaliers pour atteindre la porte d’entrée.

Elle croisa plusieurs de ses voisins dans la cage d’escalier, les laissant passer pour ne pas avoir à discuter avec eux. Elle faisait mine d’être pressée, bien qu’il lui restait suffisamment de temps pour arriver à l’heure au bar. Elle fut chiffonnée de ne pas avoir revu Ekadius avant de partir travailler, mais elle se dit qu’il devait simplement être occupé à combattre elle ne savait quelle terrible créature. La jeune femme arriva finalement devant la porte de l’immeuble et la poussa péniblement. Décidément, tout l’immeuble avait besoin d’un sacré coup de neuf.

Elle s’enroula dans son long manteau et s’enfonça dans la pénombre naissante de la rue. Eclairée par quelques lampadaires, elle faisait toujours bien attention de ne pas s’attirer des ennuis. Elle traversa la rue et s’enfonça dans une ruelle, un raccourci pour arriver au bar. En poussant la porte de l’établissement, elle entendit la musique envahir ses oreilles. Un rapide coup d’oeil aux tables lui suffit à comprendre que la nuit allait être longue. Sans perdre un instant, elle retira son manteau et le déposa dans son casier puis passa derrière le bar pour commencer son numéro de charme dans le but de refiler le plus possible de verre à ses clients. N’hésitant pas à se pencher un peu trop par dessus le bar pour les laisser voir sa poitrine, ou en servant les tables à les frôler d’un coup de fesse. Tout en travaillant elle se demandait où pouvait bien se trouver Ekadius.

L’hybride avait la tête dans les commandes et elle ne remarqua même pas qu’Ekadius venait de rentrer dans le bar où elle travaillait. Elle était une des meilleures serveuses de l’établissement, et pour cela son objectif premier était de ne jamais regarder qui rentrait dans le bar. Comme ça, ça lui évitait de mauvaise surprise. Elle savait qu’il y avait tout genre de clients, elle avait eu affaires à des hommes mariés perdus, des tuants de tous genres, des pervers et même de simples curieux. Chaque fois, elle était passée à côté de la chose en s’arrangeant pour se mêler de ce qui la regardait.

Mais ce soir c’était différent, un des habitués était assit au bar et ne voulait être servit que par la jeune femme. Ses collègues ne s’étaient pas formalisées sur la chose et lui avait accordé ce droit. D’un autre côté c’était ça ou il ne consommerait jamais rien. Et puis de toute façon, les filles se partageaient les pourboires en fin de nuit, alors cela ne dérangeait personne. Sauf peut-être Angie, qui avait du mal à gérer tous ses clients ce soir, la tête ailleurs, il lui arrivait de répondre complètement à côté de la plaque.

Une de ses collègue l’aborda et lui expliqua qu’un nouveau client venait de rentrer. La jeune femme soupira et demanda à son amie si elle pouvait s’en occuper. Ce qui semblait la ravir, son amie partit en lui disant qu’elle ne savait pas ce qu’elle loupait. Mais l’hybride était déjà repartie servir un verre à son habitué. Il lui demanda si elle pouvait s’asseoir un moment à côté de lui au bar pour discuter, il voulait lui payer un verre. Angie adressa un regard à son patron qui le lui accorda, il savait parfaitement que même en mettant la jeune femme de côté un moment, elle pourrait lui rapporter gros rien qu’avec ce pigeon là.

Alors que les autres serveuses tournaient de table en table en utilisant leur charme, Angie s’installa sur le tabouret juste à côté du jeune homme. Ce n’était pas vraiment le genre de la jeune femme, les yeux verts, les cheveux clairs, courts, mince à peine musclé. Lui semblait complètement sous le charme de la jeune puma. Elle se prêta au jeu, il se mit à lui parler tout en commandant deux verres. Un whisky pour lui et un cocktail pour elle. Il commença à lui parler en rapprochant leurs sièges. Elle se laissa faire, les jambes croisées, le dos bien droit, mettant en avant sa poitrine. Elle rejeta ses cheveux en arrière et pencha la tête sur le côté, faisant mine d’être captivée par ce qu’il lui racontait. Elle avait l’impression que quelqu’un la regardait, mais elle se dit que dans ce genre de bar, c’était quelque chose d’inévitable.

La soirée continuait, le bar semblait plein à craquer. Le patron se frottait les mains en voyant le succès de ses filles et observait qu’aucun de ses clients ne dépassent les limites. Cela faisait maintenant une bonne heure qu’Angie écoutait le jeune homme lui parler. Sa conversation n’était pas inintéressante, mais pas non plus captivante. L’alcool ne l’aidait en rien non plus. Il s’essaya à l’humour ce qui ne fut pas vraiment une franche réussite et pourtant la jeune femme joua son rôle à la perfection. Elle se mit à rire et posa sa main sur la cuisse du jeune homme. Elle le sentit frémir sous sa main et en profita pour se pencher un peu plus vers lui. Elle lui murmura quelque chose à l’oreille qui sembla le motiver d’autant plus. Il recommanda plusieurs verres, dépensant sans compter pour qu’Angie reste à ses côtés.

L’hybride ne put s’empêcher d’avoir une pensée triste pour lui. Il cherchait de la compagnie, voir il semblait vraiment attaché à Angie, surtout si on prenait en compte le fait qu’il venait tous les soirs de la semaine, seulement pour la voir. Deux heures du matin venait de sonner, et cela annonçait la fin du service d’Angie, une nouvelle équipe de serveuse allait prendre le relais. Le jeune homme lui attrapa la main et lui glissa un mot à l’oreille, elle acquiesça d’un geste rapide de la tête. Elle contourna le bar pour se rendre dans les vestiaires et ressortit avec sa veste et son sac. Son patron lui adressa un regard pour savoir si tout allait bien, elle lui répondit qu’elle saurait retrouver le chemin de son appartement sans problème.

Elle sortit du bar sans regarder autour d’elle, et passa la porte pour se retrouver le plus vite possible dans le calme de la rue. Elle aimait travailler dans cet endroit, mais par moment la musique lui filait un mal de tête pas croyable. Elle commença à remonter la ruelle quand elle sentit une main se poser dans son dos. Elle sursauta et se retourna brutalement, prête à se défendre face à n’importe qui. Son visage s’adoucit quand elle réalisa que c’était le client du bar.

« Tu es partie tellement vite. J’ai du courir pour te rattraper. »

« Pardon, j’ai fini mon service, j’avais surtout envie de sortir. »

« Bon alors, répète moi, parce qu’avec la musique je n’ai pas bien entendu. Tu as un petit ami ? »

La neko fronça les sourcils et hésita sur sa réponse. Aux dernières nouvelles, elle n’avait pas d’homme dans sa vie, mais elle ne pouvait pas nier qu’en se réveillant au matin Ekadius était dans son appartement. Elle haussa les épaules et sourit au jeune homme.

« Non, tu sais je suis pas vraiment du genre à me poser. Je suis mariée à mon travail. »

« D’accord, du coup ça ne dérangera personne si je te raccompagne jusque chez toi. Juste pour être sûr que tu es bien rentré. »

Elle supposait que non, elle lui sourit une nouvelle fois. Et lui expliqua qu’elle ne vivait pas très loin, mais qu’un peu de compagnie le temps du trajet ne serait pas de refus. Elle pensa à Ekadius, quelque chose la chiffonnait, elle se demandait si il ne lui manquait pas. Elle aurait aimé le voir aujourd’hui. Mais l’inconvénient quand on travaille de nuit dans un bar, c’est qu’il reste peu de temps pour voir d’autres personnes. La jeune femme chassa ses mauvaises pensées en décrétant que ce devait être plus de la curiosité que du manque. Elle se demandait un peu aussi si elle ne virait pas à l’obsession.

Le jeune homme passa son bras autour des hanches de l’hybride, marchant à côté d’elle. Cette technique la fit sourire, elle avait l’impression de voir un collégien essayer de draguer une camarade de classe. Décidément le pauvre n’avait ni l’art ni la manière d’aborder les femmes. Cela lui donnait un petit air de défi, elle se posa la question de savoir si elle pourrait le dévergonder un peu. Tout en remontant la ruelle, elle marchait en faisant rouler ses hanches, sentant les doigts du jeune homme se refermer un peu plus sur leur prise.

Un chien ? Ekadius était en train de l’aborder avec comme motif un chien. La jeune femme leva les yeux au ciel avant de les poser sur le semi-démon. Même sans être un génie, il fallait bien se douter que l’histoire du chien avait quelque chose de bancal, elle était à moitié félin ! Le jeune homme toujours accroché à elle, regardait le perturbateur puis la belle pendant de longues minutes. Angie essaya de rattraper la situation en lui souriant et en prenant une moue désolée.

« Tu… Tu as un chien ? »

« Eh oui! Pas de petit ami, mais un chien ! Enfin c’est un chien que j’ai trouvé dans la rue et qui est visiblement très malade... »

Son mensonge lui semblait tellement gros, qu’elle fut surprise de voir le jeune homme l’accepter. Elle se rappela la quantité d’alcool qu’il avait ingurgitée et comprit un peu mieux pourquoi tout cela semblait normal. Elle resta là un moment, les bras croisés, observant le semi-démon et tentant de comprendre ce qu’il cherchait à faire. Le client du bar quant à lui, continuait de la tenir par les hanches, attendant ses ordres tout en regardant du coin de l’oeil l’homme qui allait certainement lui faire manquer une occasion en or.

« Mon chien est-il si malade que ça ? Est ce qu’il a besoin de moi tout de suite ? »

La neko semblait un peu exaspérée, bien qu’elle fut ravie de voir qu’Ekadius n’était pas mort dans la journée. Mais cette façon d’apparaître et de l’interrompre en plein milieu de quelque chose la dérangeait. Ils ne se connaissaient que depuis peu, et il se permettait déjà de raconter un mensonge pour une raison qu’elle ignorait. Elle se retrouvait dans une situation qui la mettait mal à l’aise. Soit elle remballait Ekadius et passait pour un monstre sans coeur pour les animaux auprès du client. Soit elle remballait le client et donnait une victoire facile à Ekadius. Sur le moment elle eut envie de les planter tous les deux là comme deux ronds de flan.

La jeune femme se mordillait la lèvre tout en jouant avec une mèche de ses cheveux, réfléchissant à la meilleure des choses à faire. Dans les deux cas, elle ferait un déçu, elle le savait. Il lui restait à savoir lequel. Après une brève absence, elle se tourna lentement vers le client, qui ne l’avait toujours pas lâchée. Au contraire, face à la carrure imposante du semi-démon, il avait resserré son étreinte autour d’elle, la collant presque complètement à lui. Comme si il avait peur pour elle. Elle trouva cela attendrissant.

« Je suis désolée, visiblement la situation est critique. Mais pourquoi ne pas remettre ça à plus tard ? Je vais sans doute foncer chez le vétérinaire, je pense que je vais en avoir pour un bon moment. Mais je travaille demain, si tu veux. »

Le jeune homme sourit, mais ne pu cacher sa déception. Pourtant, il semblait comprendre et dans ses yeux elle ne lut aucune trace de colère ou de méchanceté. Il tourna son regard vers Ekadius et semblait lui dire d’aller se faire voir bien comme il le fallait. Puis il se tourna de nouveau vers elle et s’approcha de son visage. La jeune femme pouvait sentir son souffle sur sa joue, une légèrement remontée d’alcool lui chatouilla le nez. Il posa un tendre baiser sur sa bouche et la serra contre lui. Ce qui ne manqua pas de la surprendre. Elle se mit à rougir de se faire embrasser par quelqu’un d’autre devant son voisin.

« Pas de problème, je comprends. On se verra une autre fois. Fais attention à toi. »

Il détacha sa main des hanches d’Angie, adressa un signe de main à son concurrent et partit dans la direction opposée. La jeune femme prit une mine sévère, les lèvres pincées, puis se remit en route, passant à côté d’Ekadius sans même le toucher. Elle accéléra le pas pour remonter le plus rapidement possible la ruelle. Elle pouvait sentir la présence du jeune homme derrière elle. Elle lui en voulait de se pointer comme si de rien n’était et en même temps elle avait pensé à lui toute la journée. Elle s’arrêta brusquement à l’intersection de deux autres ruelles et se retourna vers lui. Elle le bouscula, posant ses deux mains sur son torse.

« C’était quoi ça ? Mon chien malade ! »

Elle pouvait sentir les picotements au bout de ses doigts juste par le simple contact de ses mains sur la peau d’Ekadius. Elle les retira immédiatement et sans même prendre la peine de l’écouter réellement, elle reprit sa route en direction de son appartement, d’un pas pressé mais moins rapide qu’auparavant. Elle prit la ruelle à droite et grognait entre ses dents. La situation lui semblait ridicule. Elle avait toujours fait ce qu’elle voulait avec qui elle voulait. Et en y réfléchissant un peu plus, oui le client n’était pas son genre, mais il n’était pas si mal que ça dans le fond. Il semblait sincère.

Au coin de la seconde ruelle, elle se retourna vers Ekadius. Ses yeux de chats brillaient, ses cheveux se balançaient au rythme de la légère brise. Elle du retenir sa longue veste d’une main et tendit l’index de l’autre vers lui, s’apprêtant à lui dire le fond de sa pensée.

« Je peux savoir à quoi vous jouez ? Qu’est ce que vous cherchez ? »

Elle entendit sa voix résonner dans la ruelle vide et ferma les yeux un instant pour se calmer et ne pas réveiller tous les voisins.

« Il était très bien ce type ! Il était gentil ! Il ne faisait que me raccompagner à mon appartement ! »

Elle serra les dents, le doigt toujours tendu vers lui, l’accusant.

Angie le regarda vomir, elle se dit aussitôt qu’il avait simplement trop bu et qu’il avait agit de cette façon à cause de l’alcool. Elle l’excusa à moitié presque instantanément. Mais elle ne voulait pas lui montrer. Elle garda les oreilles bien droites en l’écoutant lui expliquer la façon dont il vivait la situation actuelle.

La jeune hybride prit un coup dans l’estomac quand il lui annonça qu’il s’en allait dans deux jours. Le choc fut violent, elle se sentit mal à l’idée qu’il allait disparaître, elle ne savait trop où. Elle s’appuya contre le mur de la ruelle pour ne rien lui montrer. Elle se contrôlait du mieux qu’elle pouvait, mais elle sentait les larmes lui piquer les yeux. La partie de son discours qui annonçait qu’il s’en irait bientôt tournait en boucle dans sa tête. Il lui porta le coup de grâce en lui annonçant que ce qui les reliait était quelque chose d’artificiel.

Angie se mordit la lèvre violemment et serra les poings. Elle le regarda s’enfuir par les toits et une fois qu’il fut hors de portée de sa vue, elle se laissa tomber sur le sol. Complètement perdue, elle ne n’arrivait pas à le cerner et elle n’arrivait plus à se reconnaître. La jeune femme baissa la tête et elle sentit les larmes couler sur ses joues, tombant sur le haut de son uniforme. Pour la première fois de sa vie, elle n’avait pas le contrôle total de sa personne, ni de la situation. La seule chose dont elle était sûre c’est qu’elle ne voulait pas qu’Ekadius disparaisse du jour au lendemain.

L’hybride resta une dizaine de minute assise sur les pavés froids de la ruelle, le vent la fouettant et la faisant frissonner. Un passant lui demanda si tout allait bien, elle le chassa en feulant dessus et en lui déclarant que ce n’était pas ses affaires. Elle prit appui contre le mur pour se relever, refermant sa veste sur son corps gelé. Elle mit plus de temps que nécessaire pour rentrer dans son immeuble. De l’extérieur, elle semblait être devenue une ombre parmi les ombres.

En arrivant à son étage, elle s’arrêta un instant devant la porte du semi-démon, suspendant son poing dans l’air, hésitant à frapper. Il était la personne qui l’avait mise à terre avec quelques phrases et pourtant elle avait l’impression qu’il était le seul qui pouvait la sortir de son état de léthargie. Angie détestait se voir dans cet état, elle renonça à frapper à la porte et tourna les talons pour retrouver son appartement.

Arrivée dans son salon, son regard se posa sur la chemise de son voisin. Elle l’avait lavée le matin même, attendant de le retrouver pour la lui rendre. Elle la prit et la serra contre elle un instant. Elle devait lui rendre, le plus vite possible. Si il désira sincèrement partir il fallait qu’elle s’habitue assez vite à ne plus le voir. Décidée, elle prit la décision de lui rendre ses affaires ce soir et de ne plus le croiser jusqu’à ce qu’il quitte la ville. Elle essuya ses yeux, jeta un regard rapide dans le miroir. Ses yeux étaient rouges, mais elle s’en fichait.

Elle plia correctement la chemise d’Ekadius et alla frapper à sa porte. Elle frappa trois coups secs et décidés sur la porte.

« Je viens vous rapporter votre chemise. »

Elle attendit que la porte s’ouvre. Se mordant la lèvre, les yeux baissés, espérant qu’elle arriverait à éviter tout contact visuel avec lui.

Plantée devant la porte, la jeune femme l’entendit s’ouvrir. Elle garda la tête baissée pour ne surtout pas être tentée de regarder son voisin, de peur de céder à nouveau à ce sentiment qu’elle n’arrivait pas à maîtriser. Elle ouvrit de grands yeux quand une tâche de sang se forma sur le sol, juste aux pieds d’Ekadius. Elle crut d’abord avoir une hallucination à force d’avoir trop pleurer, mais elle vit distinctement une goutte de sang tomber dans la tâche. Prise de peur, elle releva la tête et fut horrifiée de voir le torse du semi-démon et son bras balafrés.

« Nom de Dieu... »

Elle manqua de perdre son sens froid l’espace d’un instant mais se ressaisit assez vite en voyant les yeux mi-clos du jeune homme. D’un mouvement agile et fluide, elle passa son bras autour des hanches du blessé et le fit entrer de nouveau dans son appartement. Ne lui laissant pas le temps de protester, elle l’emmena dans le salon, l’installa dans le canapé, le faisant se coucher. Elle regarda les blessures et se souvint avoir de quoi désinfecter tout ce bazar dans son appartement. Elle lui somma de ne pas bouger et fonça dans sa salle de bain.

Elle revint avec du désinfectant, des pansements et un bandage pour le bras blessé. Elle s’approcha du jeune homme, se demandant par où elle devait commencer. Elle constata que du sang était tombé sur le haut de son uniforme et pesta. Elle venait de le laver et n’aurait sans doute pas le temps de le remettre en état avant demain. Elle le retira, restant en guêpière et en jupe, elle se pencha au dessus de lui, un coton imbibé dans la main.

« Si vous bougez, je vous achève moi-même ! »

Elle posa le coton sur la première blessure qu’elle trouva et bloqua Ekadius contre le canapé de son autre main. Elle se demandait ce qui lui était arrivé. Décidément avec lui, rien ne se passait jamais comme prévu. Son but était de lui ramener sa chemise, de couper les ponts et de continuer sa vie comme si ils ne s’étaient jamais croisés. Et elle se retrouvait à le soigner.

La neko prit soin de désinfecter toutes les plaies du mieux qu’elle le pouvait. Ce qui n’était pas toujours chose facile, elle n’était pas vraiment douée pour ça. Et certaines blessures semblaient plus profondes qu’elle ne le pensait. Puis vint le bras, Angie demanda à Ekadius de le tendre autant qu’il le pouvait. Elle se pencha par dessus lui et désinfecta la dernière blessure, elle banda son bras aussi fort qu’elle le pouvait et soupira. Au moins, il n’était pas plus amoché qu’avant. Mais il ne semblait pas mieux pour autant.

Elle disparu dans la cuisine quelques instants pour chercher un verre d’eau et de quoi lui faire manger un morceau. Elle ne trouva rien qui lui convenait. A nouveau, elle fonça dans son appartement et trouva une boîte de soupe au poulet. La jeune femme haussa les épaules et se dit que cela fera l’affaire temporairement, elle n’avait rien de plus consistant. Elle retourna auprès du jeune homme, fit chauffer la soupe dans une marmite et lui apporta le verre d’eau.

« Buvez ça, et ne bougez pas trop. Je ne sais pas si le bandage va tenir correctement. »

Quand le potage fut suffisamment chaud, elle en remplit un bol et le déposa sur la table basse. Indiquant du regard qu’il ferait bien de manger un morceau si il ne voulait pas s’attirer les foudres de l’hybride. Elle s’assit dans le canapé et lui fit poser sa tête sur ses genoux. En profitant pour poser sa main sur son front pour vérifier qu’il n’avait pas de fièvre. Elle soupira et ses yeux se posèrent sur la chaise en morceau dans le coin de la pièce. Le mystère s’épaississait de plus en plus. Aucun autre objet dans l’appartement ne semblait cassé, elle ne pouvait donc pas se dire qu’il avait été agressé dans son appartement. Peut-être cela avait-il eut lieu sur le chemin du retour.

« Vous êtes sensé sauver le monde, pas vous blesser en rentrant d’un bar... »

Elle posa ses yeux encore rouges de larmes sur son visage. Son regard était tendre et inquiet.

« Vous devriez vous reposer un peu, je veille sur vous. »

La réponse d’Ekadius la fit rougir, elle comprit qu’elle n’était pas la seule à avoir cette horrible sensation de contradiction en permanence dans sa tête. Elle le regarda se redresser et retint sa respiration une fraction de seconde. Elle répondit à son baiser avec tendresse, passant une main dans ses cheveux. Elle le vit fermer les yeux et l’imita. Les yeux fermés ce baiser semblait avoir un sens encore plus profond que les paroles qu’il avait prononcées juste avant. Elle le sentit faiblir un peu alors qu’il se maintenait pour l’embrasser.

Angie prolongea le baiser jusqu’à estimer qu’il ne pouvait plus tenir le coup. Elle se sépara de lui lentement, sa main glissant sur la joue du semi-démon. Elle rouvrit doucement les yeux et observa son visage. Elle le trouva beau, pas seulement sexy ou ce petit côté bad boy qui lui avait tout de suite plu. Non il était beau, malgré ses traits tirés à cause de ses blessures. Elle fit glisser son index sur la bouche du jeune homme et lui sourit.

« Vous ne devriez pas forcer… Vous êtes blessé Ekadius ! »

Elle le fit se recoucher sur ses genoux, et joua avec une mèche de ses cheveux. Elle ne savait pas trop quoi lui répondre. Elle avait peur de lui dire une bêtise ou de gaffer en s’exprimant de travers. Elle soupira et posa sa tête contre le dossier du canapé. Fixant les lattes du plafond en réfléchissant à la manière la plus adéquate de parler à son voisin. Sa lèvre lui faisait mal à force de la mordiller, elle fini par se jeter dans la gueule du loup. Sa seconde main caressait les cheveux du jeune homme.

« Je… En frappant à votre porte j’avais dans l’idée de vous oublier, de vous effacer de ma vie. De faire comme si nous n’avions pas passer une nuit ensemble. En vous voyant dans cet état, j’ai eu horriblement peur pour vous, vous m’avez terriblement fait peur ! En vous voyant comme ça, je me suis rendue compte qu’en réalité, je n’avais pas du tout envie de vous faire disparaître. J’ai sûrement autant envie que vous de m’occuper de vous, de vous protéger à ma manière, de m’assurer que vous rentrez en un seul morceau après votre ronde du matin. Je pense à vous plus que vous ne l’imaginez Ekadius... »

Elle soupira et reprit son souffle. Elle sentit à nouveau la froideur de l’appartement de son voisin et se demanda si il lui arrivait de chauffer un peu ce taudis. Elle retira la tête du semi-démon de ses genoux et l’aida à se lever pour l’installer dans son lit. Elle l’observait, essayant de déterminer où il avait le plus mal ou ce qu’elle pouvait faire pour l’aider. Elle se sentait démunie dans la situation actuelle. Il s’était blessé avec tellement de force que ses simples capacités ne pourraient jamais le remettre d’aplomb aussi vite. Angie retira le pantalon du blessé et sa chemise avant de le recouvrir par la couette posée sur le lit.

« Vous devriez dormir un peu, vraiment... »

Elle posa un petit baiser sur la joue d’Ekadius et alla éteindre la lumière pour lui permettre de reprendre un peu de force. Elle s’appuya contre le montant de la porte, les bras croisés en dessous de sa poitrine. Elle le regardait, allongé dans le noir, bienveillante.

« Je serai dans la pièce à côté, si vous avez besoin de moi. »

Elle s’apprêtait à fermer à moitié la porte quand elle se rappela qu’elle avait oublié de lui dire quelque chose.

« Vous savez… Etre indépendante, c’est plaisant un moment… Et c’est toujours agréable de se savoir protéger par quelqu’un. »

Angie s’étira doucement, sentant ses muscles endoloris à cause du froid de l’appartement. Ses yeux s’ouvrirent sur l’inconnu du lieu, elle mit quelques secondes à réaliser qu’elle était chez Ekadius. Elle reconnu sa voix assez vite, et son nez fut chatouillé par l’odeur de la nourriture. Elle se tourna lentement vers lui et lui sourit. Il venait de préparer le petit-déjeuner, rien que pour elle, sans raison particulière. Elle trouva cela extrêmement touchant et mignon en même temps. Et puis, il fallait bien l’avouer, elle avait rarement l’occasion de bien manger le matin.

La jeune femme s’assit sur le canapé et tendit les bras en l’air pour finir de s’étendre et de sortir complètement du sommeil. En penchant la tête sur le côté, elle jeta un regard vers le jeune homme. Essayant de savoir comment il allait ce matin. Elle sourit plus fortement en se rendant compte qu’il se promenait en sous-vêtement sans se soucier de sa présence ou de la température de la pièce. L’hybride se leva pour voir ce qu’il avait préparé, elle aperçu le bandage rouge de sang et se fit la réflexion qu’elle devrait le changer avant qu’il ne parte en mission ou elle ne savait pas trop où, ce matin.

« C’est pour moi tout ça ? »

Au même titre qu’il avait passé sa main dans ses cheveux en la réveillant, l’hybride glissa ses bras autour du semi-démon faisant attention de ne pas toucher une blessure, posa sa tête contre son dos et se serra contre lui tendrement. Angie ne comprenait pas vraiment d’où lui venait cette envie de le prendre dans ses bras ou d’être tendre. Mais elle le fit naturellement, sans se soucier du pourquoi. Simplement pour le remercier de prendre soin d’elle après cette nuit étrange.

« Ca sent bon, je ne suis pas habituée à autant de chose. Je suis plutôt du genre café et biscotte. »

Elle rit doucement en embrassant l’omoplate du jeune homme avant de le contourner et de s’asseoir pour voir tout ce qu’il y avait de prêt. Elle frissonna vaguement en sentant qu’il avait mit le chauffage en route, ce qui le rendit encore plus attendrissant à ses yeux. Malgré sa nature qui pourrait faire penser qu’il était un gros dur, il finissait par avoir plein de gestes que personne n’avait eu pour elle. Ou qu’elle n’avait jamais faire par d’autre.

Elle se servit un bol de lait chaud, se léchant les lèvres rien qu’en sentant l’odeur. Ses yeux verts brillèrent un peu plus fort quand le liquide chaud toucha sa langue. Elle était au paradis avec ce simple breuvage. Son côté chat pouvait clairement se voir à ce moment précis. La queue dans le bas de son dos s’agitait dans tous les sens, ses yeux s’étiraient, mi-clos, sa pupille se dilatait. Elle but d’un trait le bol, se lécha les lèvres et miaule de plaisir en le terminant.

« Ouaw, ça devait faire un siècle que je n’avais pas bu du lait ! »

Elle grignota un morceau de pain en souriant à Ekadius. La bouche pleine, elle commença à lui parler.

« Vous n’êtes pas sensé sauver le monde le matin ? »

Elle aimait sa façon de prendre tout au pied de la lettre, dans ces moments là, elle pouvait sentir que même en vivant parmi les humains il ne percevait pas toujours toutes leurs subtilités. Entendre sa voix la faisait sourire comme une idiote, elle le regardait s’asseoir à son tour. Angie sourit de plus belle en observant la scène, cela semblait sortit tout droit de l’imagination d’un scénariste bizarre. Il avait presque l’air d’un couple, déjeunant ensemble le matin avant de partir travailler. Cette simple pensée fit monter le rouge aux joues de l’hybride.

Elle pouvait encore sentir la chaleur de ses doigts sur les siens et sursauta légèrement en sentant ses lèvres se poser sur ses cheveux. Ekadius semblait tellement sage et calme ce matin, il parlait de trouver un nouvel emploi. La jeune femme fronça les sourcils en penchant la tête. Il lui semblait qu’il avait déjà un emploi, et qu’il ne pouvait pas vraiment s’y contraindre de ce qu’elle avait pu comprendre. Elle secoua doucement la tête en se disant qu’elle avait peut-être mal comprit, bien qu’elle était persuadée l’avoir entendu dire qu’il devait quitter la ville bientôt. Le fait d’y repenser, assombrit le visage de la neko. Elle se leva et le rattrapa avant qu’il ne parte s’habiller.

Elle saisit son bras et l’attira doucement vers elle, toujours à moitié vêtue de son uniforme de serveuse. Elle passa ses bras autour du torse du semi-démon et se blottit contre lui. Profitant de sa chaleur, de sa présence, de son odeur qu’elle aimait, qui la rassurait. Elle avait agit spontanément, juste en suivant son envie, pour la première fois depuis longtemps. Elle blottit contre lui, elle se sentait bien. La peur qu’elle avait eu la veille disparu d’un seul coup pour ne faire place qu’à une journée qui lui semblait douce et chaude.

Malgré son intention purement chaste, son corps réagit autrement au fait d’être collée contre lui de cette façon. Discrètement sa poitrine se gonfla et se dressa, et son bassin chercha la proximité du sien. Angie releva la tête pour plonger ses yeux verts dans ceux du jeune homme et se mordilla la lèvre. Tout comme la première fois où il avait posé la main sur elle, elle sentait des picotements dans tout son corps. Elle posa un baiser au milieu du torse et ses mains remontèrent le long des muscles dorsaux. Ses doigts suivaient la ligne parfaitement dessinée de la colonne vertébrale d’Ekkadius, le touchant légèrement comme une plume. Elle n’avait pas envie qu’il parte aussi vite, même si elle savait pourquoi. Elle voulait le garder encore un peu près d’elle. Elle avait eu tellement peur pour lui la veille.

Son esprit s’embrouillait au fur et à mesure que ses doigts parcourait le dos de son voisin. Elle posa un second baiser sur son torse puis toute une ribambelle, le suivant toujours plus doux que le précédent. Elle voulait le sentir vivant, c’était ça le terme exact. Elle voulait le sentir vivant contre elle, près d’elle dans la même pièce, et vu les réactions de son corps, elle voulait le sentir vivant en elle. Ses doigts étaient redescendus le long du dos pour s’arrêter à la limite de son boxer. Ses lèvres quittèrent sa peau. Angie se mit sur la pointe des pieds, tout en faisant habillement tomber sa jupe sur le sol, ne restant qu’en guêpière de dentelle noire contre lui. Elle approcha sa bouche de la sienne, faisant toucher leurs lèvres, elle murmura timidement.

« Vous… Tu dois vraiment partir maintenant ? »

Elle était fébrile contre lui, sa queue de chat battant l’air nerveusement. Ses oreilles étaient à moitié repliées contre son crâne, et ses yeux avaient plus que jamais cette lueur carnassière dans la pupille. Elle suspendit son baiser à sa réponse, s’attendant presque à se faire éconduire vu la gentillesse dont il faisait preuve depuis le moment où il s’était réveillé.

Vêtue uniquement de sa petite culotte et des ses bas, Angie soupira de soulagement et d’envie quand le jeune homme prit sa poitrine en main. Elle se mit à mordiller les lèvres si douces et qu’elle désirait tant. Puis elle commença à faire jouer sa langue avec la sienne. Sa poitrine se gonfla au maximum entre les longs doigts du semi-démon, ses tétons se dressèrent presque automatiquement. Elle se sentait à la fois complètement maître de ses actions et en même temps soumise aux envies d’Ekadius. Cet état lui plaisait, elle pouvait agir et en même temps elle aimait l’idée qu’il la dirige, la façonne comme il voulait qu’elle soit.

Les fins doigts de la neko parcouraient le dos du jeune homme, descendant vers ses hanches et son ventre. Ses ongles courts griffaient doucement la peau, évitant soigneusement les blessures qu’il avait sur sa peau. Elle détacha sa bouche de la sienne pour la poser dans son cou. Elle le mordillait et le léchait avec envie, en ronronnant au creux de son oreille. Sa queue de chat se tendit pour aller caresser la cuisse de son voisin. Elle s’amusait à la faire monter en descendre le long des muscles de ses jambes. Elle embrassa ses épaules puis ses bras, avant d’entamer un petit chemin sur son torse.

Ses mains caressaient ses flancs alors que sa bouche continuait de suivre un chemin qu’elle visualisait dans sa tête. Arrivée au niveau de son nombril, elle donna un petit coup de langue et levant les yeux vers lui pour observer sa réaction. Ses doigts glissaient déjà sous l’élastique de son boxer et le faisait descendre au même rythme qu’elle se mettait à genoux devant lui. Elle laissa tomber le morceau de tissu sur le sol alors que ses genoux le touchait aussi. Son visage au niveau du sexe en début d’érection.

« Je crois que ma personnalité de chat a encore envie de lait... »

Angie miaula timidement et posa la pointe de sa langue à la base du sexe du semi-démon. Elle prit soin de suivre toute la longueur du pénis de son amant. Le regardant droit dans les yeux. Elle avait envie de le combler de plaisir, de le faire se sentir vivant à travers ses caresses. Sa langue dessina des arabesques sur la peau tendue et pulsante. Ses mains prenant appui contre les cuisses musclées d’Ekadius. Elle se redressa lentement et fit passer le gland du semi-démon dans sa bouche. Elle resta un instant comme ceci, lui permettant de sentir la chaleur de sa bouche et sa moiteur. Puis elle commença un petit va et vient. Déposant sa salive sur le membre se dressant de plus en plus entre ses lèvres.

La jeune neko faisait aller et venir sa tête sur la longueur du membre de plus en plus dur. Elle essayait de le prendre le plus possible en bouche, le faisant sentir sa gorge chaude. De ses mains, elle continuait de le couvrir de caresses et de tendresse. Elle suspendit ses vas et viens pour donner des coups de langue appuyés sur le sommet du sexe dont elle mourrait d’envie. Puis elle le couvrit de baiser jusqu’à descendre sur ses bourses. De la pointe de ses dents, elle les mordilla doucement, alternant avec des baisers et des coups de langue. Elle sentait frémir Ekadius sous chacun de ses mouvements et se sentait elle aussi de plus en plus excitée.

A genoux dans le salon de son voisin, elle s’appliqua à nouveau à sucer son sexe. Espérant qu’elle serait assez douée que pour le faire jouir de cette façon. Angie accéléra le mouvement de sa tête, l’enfonçant plus loin dans sa bouche à chaque fois. Elle bougea le bassin pour lui permettre de voir ses fesses couvertes de dentelle. Une de ses mains caressait ses bourses pendant que l’autre caressait ses fesses, le faisant avancer son bassin vers elle, l’aidant à le sucer. A aucun moment elle ne le lâcha des yeux, observant son visage, ses traits, essayant de deviner si ce qu’elle faisait lui plaisait.

L’hybride se redressa lentement, faisant glisser le sexe de son amant entre ses seins. Elle pressa sa poitrine contre le sexe dur tout en continuant de jouer avec sa bouche. Elle commença un mouvement de va et vient avec ses seins en les calquant sur ceux de ses lèvres. Le faisant quitter la moiteur de sa bouche pour donner des coups de langue dessus, les appuyant tendrement. Elle fit sentir ses tétons durs d’excitation contre le membre d’Ekadius. Elle soupirait en sentant que la moitié de ses cuisses était déjà complètement mouillée.

Elle serrait ses cuisses et se tortillait à genoux devant lui. Le branlant avec sa poitrine et recommençant à le sucer aussi fort qu’elle le pouvait. Elle peinait à le prendre complètement en bouche, mais elle pouvait lire le plaisir sur son visage, et cela lui donnait toujours plus envie de s’appliquer. Angie remua sa queue de chat dans son dos en prenant les mains du demi-démon sur sa poitrine. Elle miaula de plaisir en sentant ses paumes chaudes sur sa peau nue. Ses tétons devenaient plus dur, lui faisait mal d’excitation. Le rose de ses tétons contrastant avec la blancheur de sa peau. Elle donna de grands coups de langue sur toute la longueur du sexe, posant une main sur les bourses de son amant pour les masser.

Elle appuya plus fort la pointe de sa langue contre le sommet du sexe, le titillant. Elle pouvait sentir le goût salé dans sa bouche. Elle ferma doucement les yeux et le laissa remplir sa bouche. Elle avala chaque goutte du sperme de son amant en ronronnant. Toujours les yeux clos, elle continua de donner des coups de langue sur le sexe qui ne semblait pas vouloir se calmer. L’état dans lequel se trouvait Ekadius la fit sourire intérieurement. Heureuse de voir à quel point il avait envie autant envie d’elle.

Elle quitta le pénis du semi-démon pour embrasser son ventre, sa poitrine toujours pressée contre lui. Calmement, Angie remonta sur le torse musclé, tout en se redressant, elle embrassa les épaules et le cou du jeune homme. Debout devant lui, elle prit ses mains dans les siennes et les posa sur la dentelle de sa petite culotte, le guidant pour la retirer. Se cambrant pour que la rondeur de son postérieur remplisse complètement les mains du semi-démon. Elle sentit le tissu effleurer ses jambes et tomber sur le sol à ses pieds.

La jeune femme glissa ses mains dans les cheveux sombres d’Ekadius et l’embrassa passionnément. Tirant doucement sur les mèches glissées entre ses doigts, tirant doucement sa tête vers l’arrière. Devant se mettre sur la pointe des pieds pour pouvoir continuer de l’embrasser. Ses dents venaient tirer sur la lèvre inférieure. La jeune neko fit jouer sa langue avec la sienne, lui faisant sentir à quel point elle le désirait à ce moment précis. A quel point son corps entier brûlait pour lui.

Ses mains passaient dans le dos du jeune homme, alors qu’elle s’appuyait contre le mur du salon. Quand son dos toucha le mur froid, elle grogna. Dans un mouvement souple, elle prit appui sur les épaules de son voisin et enroula ses hanches avec ses jambes. Sa fleur mouillée contre le sexe encore dur et pulsant. La jeune neko posa sa bouche contre l’oreille d’Ekadius et miaula sensuellement au creux. Elle bougea son bassin pour se caresser contre lui, soupirant d’un plaisir non dissimulé. Son clitoris gonflé lui donnant de petites décharges agréables à chaque fois que le gland d’Ekadius le touchait.

« J’ai envie de toi, maintenant ! »

Plaquée contre le mur la jeune neko grognait de plaisir, emplissant la pièce de ses râles. Ses fesses la brûlaient et la faisait miauler encore plus fort. Elle sentait chaque centimètre du membre d’Ekadius posséder son cul et elle adorait ça. Angie se cambrait de plus en plus, ses mains posées contre le mur, ses ongles griffant la peinture écaillée. Sa queue de chat venant chercher celle du semi-démon pour la caresser. La jeune femme peinait à contenir ses cris de plaisir.

La peau blanche de son dos était marquée par les sillons rouges qu’avaient laissé les ongles de son amant. Elle se mit à bouger son bassin, comme si son corps ne lui appartenait plus, claquant contre le bassin du jeune homme. Elle cria le prénom d’Ekadius en sentant ses mains torturer sa poitrine, ses tétons durs comme jamais. Elle cria de douleur et de plaisir en même temps. Ses oreilles de chat collées contre son crâne elle murmura à quel point la queue du jeune homme la rendait folle. Elle sentait ses cuisses s’inonder au fur et à mesure qu’il allait et venait en elle.

Angie prit une des mains de son amant entre ses lèvres et commença à mordiller ses doigts. Tout comme elle l’avait fait juste avant avec son sexe, elle se mit à jouer avec sa langue dessus. Ses dents pointues venaient mordiller les doigts du semi-démon, sa langue s’enroulait autour. Elle s’interrompait par moment pour pousser un cri, plus puissant que le précédent alors qu’il continuait de la baiser contre le mur du salon. Sa queue de chat guida celle du semi-démon vers sa fleur trempée. Habilement elle dirigea les deux queues le long de ses lèvres, les faisant caresser son clitoris, ce qui la fit gémir encore plus fort et se cambrer à son maximum.

Toujours en guidant la queue d’Ekadius, elle la fit entrer en elle, la faisant coller sa poitrine plus fort contre le mur. Elle pouvait sentir les deux membres la prendre simultanément, le bas de son ventre était brûlant, elle mordit fortement les doigts de son amant. Sa chatte se serra tellement fort qu’elle eut l’impression que c’était la première fois qu’un homme la possédait. Comme si elle perdait sa virginité à cet instant précis. La main du jeune homme retomba dans son cou alors qu’Angie cria son prénom en jouissant. Elle sentit son corps se dérober complètement sous la puissance de son orgasme. Emprisonnant à la fois le sexe et la queue d’Ekadius en elle. Elle se surprit à jouir une seconde fois alors qu’il remplissait son cul.

L’hybride cherchait à récupérer son souffle, collée contre le mur. Elle se retourna vers lui et l’attrapa pour le serrer contre elle. Sa main se posa à nouveau sur le sexe dur et commença un mouvement de vas et vient. Elle l’embrassa, jouant avec sa langue. Son autre main passant des fesses de son amant à ses bourses. Elle le fit jouir sur son ventre sans pour autant lâcher son sexe. Elle déposa son souffle chaud contre la peau de son cou et la mordilla. Angie releva la tête pour murmurer contre son oreille.

« Tu crois qu’un démon de ta trempe peut soumettre une chatte comme moi ? J'ai très envie de devenir une chatte domestique! »

Elle passa sa langue contre le lobe d’oreille d’Ekadius. Frottant de nouveau son sexe contre le sien, lui montrant qu’elle avait toujours envie de lui. Angie prit ses mains dans les siennes et l’amena dans sa chambre. Elle se coucha sur son lit, écartant les cuisses, une main posée sur sa fleur. Elle écarta doucement ses lèvres et lui miaula.

« Tu dois vraiment chercher un travail aujourd’hui ? Parce que j’ai très envie que tu remplisse tous mes trous... »

En prononçant ses mots, ses joues se tintèrent de rouge et elle mordilla sa lèvre.